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Les GALLERY de LA TREMBLAYE

 

 

AVANT-PROPOS

CHAPITRE I
Origines de la
famille Gallery

CHAPITRE II
Les Gallery
de 1550 à 1650

CHAPITRE III
Où Robert Gallery, sieur de la Tremblaye, écuyer de la grande Écurie du Roi Louis XIV, fut anobli

CHAPITRE IV
Filiation jusqu'à
mon grand-père Alexandre

CHAPITRE V
Grands-parents, parents et enfants !
Filiation du début du
XXe siècle à nos jours

LIENS UTILES

 

 

 

CHAPITRE I

ORIGINE DE LA FAMILLE GALLERY

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Les premiers membres connus de la famille Gallery habitaient Lucé, petite paroisse du Passais, située à une dizaine de kilomètres au sud de Domfront. On en trouve également dans les paroisses voisines et dans le Maine. Il semble bien qu'elle soit originaire de cette région du Passais, où elle devait conserver par la suite son principal établissement.

Son nom semble, en effet, venir du terme « HAYRIE », particulier au Passais et qui est à rapprocher de « HAYER », fréquent dans la région d'Alençon et dont il serait le pluriel. D'après Dauzat, Hayer signifie le gardien ou le tailleur de haies. Hayrie a donné naissance à Gué-Hayrie, qui lui-même s'est transformé en Gahéry, et, sans doute par corruption, en Gallery. Dans le Passais on trouve conjointement ces différents termes.

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Cependant, dans un livre publié en 1950 par M. Henri Dontenville, « Les dits et récits de la mythologie française », on relève un chapitre consacré à la légende de la Chasse Gallery, que nous reproduisons plus loin en annexe et qui tendrait à situer en Poitou l'origine des Gallery.

On trouve, d'ailleurs, sur la commune de François, dans les Deux-Sèvres, un hameau dit « Le Breuil-Gallery », attesté dès 1260 sous la forme de « Brolium Galeri ».

Monsieur Dontenville, cherchant à expliquer le nom de Gallery, écrit à ce sujet :

« Plusieurs hypothèses ont été faites, dont aucune ne donne satisfaction. Que viendrait faire là un « Galerus  » bonnet de fourrure du chasseur rustique romain, avec un « ga » au surplus qui devrait devenir « ja » ? Et que nous veut en la circonstance un « Valory », féodal certes attesté, mais qui n'a pas plus de motif de se trouver là qu'un petit Arnoul ou un petit duc Arthur ailleurs ? Aussi bien aucun Valory n'a eu, que je sache, affaire en Poitou et, si l'on y regarde de près, la chasse « Gallery » (et non « Valory ») est spécifiquement la hantise du Poitou et de la Saintonge. »

Quel personnage a bien pu s'imposer par là à la mémoire populaire ? Celle-ci ne retient que de très grands noms, comme César, Arthur, Charlemagne. Je ne vois qu'Alaric, le Wisigoth, celui qui fut vaincu et tué à Vouillé. Il était arien, donc pour des catholiques romains, lorsque ceux-ci ont repris le dessus, un païen, un grand païen. Il a régné de la Loire aux Pyrénées et jusqu'en Espagne. Entre Carcassonne et Narbonne, une montagne porte toujours son nom et bien des Méridionaux s'appellent encore « Alary ».

Cependant, il faut prévoir la juste objection du phonéticien. « Alaric », s'il donne très bien « Alary », est sans consonne initiale. Les clercs ont écrit « Alaricus ». Mais la question est de savoir si cette forme du nom, attestée par écrit, est la seule. Un pays aussi romanisé que le Languedoc a prononcé « Alaric » ; mais ne remarque-t-on pas, par exemple, que les Latins ont dit « Arminius » là où les Germains paraissent avoir fait sonner une consonne initiale qui nous vaut, semble-t-il, l'équivalent allemand « Hermann » ? Rigoureusement, c'est « Walarich » qui peut rendre compte de « Galery  ». Or, il n'est pas qu'un village d'Outre-Rhin pour s'être appelé en vieux-haut-allemand « Walarichestorp » ; Saint Valéry, né en Auvergne au VIe siècle, disciple de Saint-Colomban est exactement un « Walaricus » ou « Gualaricus ». Ne peut-on trouver là la manière dont, en Poitou, le nom du roi Wisigoth aura été prononcé en s'appuyant peut-être sur l'initiale du mot « gaulois », pris aussi au sens de païen ? ».

 

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